De Mario Golf à PGA Tour 2k en passant par Tiger Woods PGA Tour, le jeu vidéo a vu sortir bon nombre de simulations de golf. Mais le plus beau sport du monde apparaît également dans des jeux où il n’a rien à faire a priori. En voici cinq exemples.

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Dans Kerbal Space Program, le joueur peut reproduire les coups de golf tapés par Alan Shepard sur la Lune. © Squad

Grand Theft Auto V : 100 dollars le green fee

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Bienvenue au Los Santos Golf Club, ce sera 100 dollars. © Rockstar Games

Dans la grande saga de la franchise Grand Theft Auto (GTA), le golf apparaît dès 2002 et la sortie de l’opus GTA Vice City. La première mission proposée dans le jeu au personnage principal Tommy Vercetti consiste à rentrer sur le parcours du Leaf Links Country Club, déguisé en golfeur, et de se rendre en voiturette jusqu’au practice pour y abattre la cible.

C’est bien, mais le jeu ne permet pas d’empoigner un club de golf et de taper dans la balle. Tout le contraire de ce qu’il est possible de faire dans GTA V, le dernier épisode en date, sorti en 2013. En complétant la mission intitulée "Complications", le joueur peut se rendre au Los Santos Golf Club, un parcours de 9 trous au cœur de la ville imaginaire servant de cadre au jeu. Moyennant 100 dollars de green fee, il peut alors jouer ses neuf trous, avec un game play qui se rapproche beaucoup d’une simulation : choix du club, de la trajectoire, du point de chute, et recréation du swing.

Une quête annexe ? Certes, mais pas vraiment. Car si vous comptez finir le jeu à 100 %, il vous faudra a minima jouer le par sur les neufs trous. Quant au record du monde, commencez à vous entraîner : il culmine à -16. Enfin, à ceux qui se demanderaient : oui, il est tout à fait possible de faire un autre usage du club de golf dans ce jeu, en s’en servant par exemple d’objet contondant sur d’autres êtres humains. On a beau jouer au golf, ça reste GTA.

Battlefield Bad Company : voiturettes contre chars

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Ils ont des chars ? On a des voiturettes ! © EA

La franchise Battlefield est l’une des plus connues parmi les jeux de tir à la première personne. Son principe est simple : la guerre. Avec stratégie, armements, utilisation du terrain et tout le tremblement. En 2008 paraît l’opus Battlefield : Bad Company, dont l’une des maps (l’un des cadres de jeu, si vous préférez) est intitulée Par for the Course. Un titre qui ne laisse pas de place au doute : la bataille se déroule sur un parcours de golf.

La présence de voiturettes constitue l’élément de game play spécifique à ce chapitre du jeu. En effet, les combattants peuvent y grimper (jusqu’à quatre personnes) et sillonner ainsi le champ de bataille. Avec sa carrosserie très légère, son blindage inexistant et sa vitesse de pointe en-dessous de celle d’un homme au sprint, la voiturette ne semble pas nécessairement être le véhicule de guerre par excellence. Et pourtant, son efficacité en la circonstance peut être redoutable. En jouant sur son agilité, il est possible de prendre les lourds chars d’assaut de vitesse, et de la faire serpenter parmi les arbres pour se mettre à l’abri. Pratiques, ces engins…

Zelda, Breath of the Wild : la grosse balle blanche

On ne s’attendrait pas à ce que le golf aille jusqu’à faire effraction dans l’univers de Zelda. C’est pourtant ce qui est arrivé en 2017 lorsqu’est sorti The Legend of Zelda : Breath of the Wild, volet de la saga lors duquel Link, le héros principal, se réveille d’un sommeil de 100 ans dans un royaume d’Hyrule dévasté.

En charpies d’accord, mais le royaume a réussi à conserver un semblant de trou de golf. Dans la partie sud de la Gorge Tragite, au sud-est de la Tour de Tabanta (vous trouverez sans problème quand vous y serez), un personnage nommé Mora vous propose un mini-jeu intitulé sobrement "Partie de golf". Pour pouvoir jouer, il vous faudra maîtriser différentes compétences et posséder quelques outils adéquats (il n’y a visiblement pas de club makers à Hyrule). Mais le principe du jeu est simple et similaire au vrai golf : taper dans une balle blanche alvéolée, et la faire arriver dans un trou avec le moins de coups possible. La balle comme le trou se distinguent cependant nettement de la réalité par leurs grandes dimensions.

En s’y prenant correctement, le joueur peut parvenir à rentrer la balle en trois coups. Au vu de la longueur du trou qui en ferait sans doute un bon par 4, soyons fous et appelons ça un birdie. Il vous vaudra une belle récompense : un rubis argenté. Si ça se trouve, au royaume d’Hyrule, ça vaut la Claret Jug.

Kerbal Space Program : joue-la comme Shepard

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Note pour plus tard : mettre des crampons sous les chaussures du scaphandre. © Squad

Les golfeurs aiment souvent répéter que le golf serait le seul sport que l’homme aurait pratiqué sur la Lune. Ce qui n’est vrai que si l’on considère que ni la marche, ni la détente verticale, ni surtout le simple fait d’aller jusqu’à la Lune ne sont des sports. Toujours est-il que l’assertion repose sur un épisode historique réel : le 6 février 1971, fabriquant un club en attachant une tête à un collecteur d’échantillon, l’astronaute américain Alan Shepard, commandant de la mission Apollo 14, a tapé dans deux balles de golf sur la surface de la Lune.

Plus de 44 ans après, en avril 2015, sortait la première version grand public de Kerbal Space Program, un jeu de simulation de conquête spatiale, où le but est de construire des engins pour acheminer de petits êtres verts sur différents astres d’un système stellaire. Connaisseurs de l’histoire spatiale, les développeurs du jeu ne pouvaient pas manquer le clin d’œil à la session de practice lunaire de Shepard. Dans le jeu, il est possible d’embarquer, à bord d’un véhicule, un kit d’expérience. Une fois rendu sur un astre éloigné, si l’on demande à un Kerbal (du nom de ces êtres verts) de réaliser cette expérience, il plantera un tee dans le sol, dégainera un petit bois de parcours, et frappera dans la balle. Au passage, son swing avec le scaphandre sur le râble sera plus fluide que celui de l’Américain, qui n’avait pu taper qu’à une main.

Super Smash Bros. : la princesse Peach se déchaîne

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Vous imaginiez la princesse Peach jouer au golf dans le jardin de son beau château ? Perdu. © Nintendo

Si vous connaissez l’univers de Mario, ce petit plombier moustachu à la casquette rouge, vous avez forcément déjà croisé son sempiternel amour : la princesse Peach. Celle qui règne sur le Royaume Champignon, du haut de son beau château, avec sa belle robe rose et son sourire candide, est en réalité la violence et la cruauté réincarnées. Et pas seulement parce qu’à chaque opus de la saga, elle offre un pauvre petit bisou sur la joue à un Mario, qui a traversé les flammes de l’enfer pour aller la sauver une énième fois.

Car dans la série de jeux Super Smash Bros., qui propose en gros des batailles rangées entre différents personnages du vaste univers de Nintendo, le déchaînement de violence de la princesse Peach apparaît au grand jour. En particulier dans Super Smash Bros. Ultimate, le dernier épisode en date. Lorsque le joueur réalise l’attaque "smash" sur le côté, Peach dégaine un objet avant d’effectuer un swing à destination d’un adversaire. Et parmi les quatre objets possibles figure un club de golf. Mais elle n’est pas la seule altesse royale à donner du bois 3 : la princesse Daisy, sa voisine de Sarasaland, peut se servir de la même arme et de la même façon. Et après ça, on vient dire que GTA est trop violent…