Depuis octobre, le practice du Golf Bluegreen de Rueil-Malmaison a fait peau neuve. Traceurs, cibles lumineuses, bar, activités en tous genres, y compris le soir… Un nouveau concept visant à attirer toujours plus de monde vers le golf.
« On fait quoi ? Un baby-foot ? Un flipper ? On boit un verre ? On tape des balles ? ». Jusqu’à présent, ces quatre activités ne pouvaient être pratiquées, en France, que dans des lieux séparés. Depuis le 9 octobre, ce n’est plus le cas. Le practice du Golf Bluegreen de Rueil-Malmaison, près de Paris, a fait entièrement peau neuve, et propose désormais l’expérience Off Golf.
« On y trouve de la bonne humeur, de la musique, la possibilité de jouer de manière totalement différente, résume Fabien Donoyan, directeur général adjoint de UGolf et Bluegreen. Le divertissement est au centre de la pratique. Nous avons un partenariat avec Callaway, qui met à disposition des clubs. Nous avons des balles à volonté, la location du tapis se fait à l’heure, et des enseignants passent et peuvent donner des conseils à ceux qui n’ont jamais joué. »
Le principe est très simple : sur les tapis de practice, des écrans permettent de suivre les trajectoires de toutes vos balles (avec la technologie Toptracer Range), ainsi que de regarder différents événements sportifs en même temps. Dans l’aire de retombée des balles, les cibles lumineuses sont interactives. Autrement dit, elles se mettent à clignoter si vous parvenez à les toucher. « Parfois, les gens touchent une cible, et ils hurlent de joie, on a l’impression qu’ils viennent de marquer un but en Ligue des champions », sourit Fabien Donoyan.
Et puis surtout, Off Golf propose une multitude d’activités autour des tapis, afin de pouvoir partager un bon moment entre amis ou entre collègues. Des espaces organisés autour de neuf baies thématiques, qui peuvent vous emmener aussi bien à la montagne qu’au cœur de New York ou sous le soleil de Santorin.
Plus de 50 % de non-golfeurs
Évidemment, ce concept de practice éclairé et ludique est fortement inspiré de Topgolf, firme américaine spécialisée dans la création de ce genre de lieux partout dans le monde. « Je connais Topgolf depuis très longtemps, mais Topgolf c’est très cher, environ 15 millions de dollars pour en construire un, note Fabien Donoyan. Et si on n’a pas 15 millions, il faut avoir des idées. Et des partenaires. On a trouvé le groupe Callaway (dont fait aussi partie Topgolf). On a construit le projet sur les bases d’un Topgolf, à la différence qu’on veut créer des baies beaucoup plus lounges que ce qu’il y a chez Topgolf. »
Il existe malgré tout des différences notables, comme la présence d’enseignants pour aider les joueurs et joueuses à améliorer leur frappe de balle. Leur présence est d’autant plus bénéfique qu’après deux mois d’exploitation, le constat est qu’une légère majorité de clients d’Off Golf n’ont jamais tapé dans une balle auparavant. « On voit à quel point notre sport peut toujours pâtir d’une image négative, analyse Fabien Donoyan. Image qui est fausse aujourd’hui, mais qui reste dans l’inconscient collectif : c’est cher, c’est long… Il fallait donc que nous puissions montrer un concept où on pouvait s’éclater pendant une ou deux heures, avec ses amis qui n’ont jamais joué au golf. Là où je suis surpris aujourd’hui, c’est que le soir, c’est plein. Et nous avons aussi beaucoup de privatisations d’entreprises, parce que, quand on a fait le bowling, le karting et le laser game, on a fait un peu le tour. »
Signe que les néo-golfeurs accrochent bien : Off Golf voit revenir beaucoup de clients après leur première expérience. « On nous a même demandé si on allait faire des abonnements », s’étonne le directeur général adjoint de UGolf et Bluegreen, convaincu en tout cas d’une chose : « Le golf, il faut que ça soit facile. On va attirer qui, si on fait croire que c’est difficile ? »