La Maison Carrée constitue sans doute le temple romain le mieux conservé au monde. Mais si vous vous attendez à visiter une Maison cubique… celle-ci n’est pas si « Carrée » !
Le nom actuel de l’édifice remonte au XVI e siècle. À cette époque, tout quadrilatère avec 4 angles droits était désigné par le mot carré, quelle que soit la longueur des côtés. Ce fameux temple romain a été construit au début du Ier siècle, en l’honneur des petits-fils adoptifs de l’Empereur Auguste, Caius et Lucius Caesar, « Princes de la Jeunesse », ainsi que l’atteste une inscription sur son fronton déchiffrée en 1758, par l’érudit nîmois Jean-François Séguier. Ce temple dispose des principales caractéristiques architecturales des édifices religieux construits au début de notre ère, avec son décor sculpté de style corinthien particulièrement raffiné. Installé au cœur d’une place publique entourée d’un portique dont il ne reste que quelques traces, cet édifice de 26 mètres de long sur 15 de large et 17 de haut faisait face à un autre bâtiment (probablement la curie). L’ensemble constituait le forum, cœur économique, politique, administratif et social de la cité antique. Après la Révolution française, la Maison Carrée devient le siège de la première Préfecture du Gard puis des Archives Départementales avant de devenir, en 1823, premier musée de Nîmes. Aujourd’hui le monument accueille des dispositifs multimédias présentant l’histoire du lieu. A voir sans hésitation car l’État français, à l’initiative de la Ville de Nîmes, portera en 2023 un dossier de candidature auprès de l’UNESCO afin de reconnaitre la Maison Carrée comme patrimoine mondial de l’humanité. Une visite qui sera complétée par celle des Arènes, et de la Tour Magne.