Championnat d’Europe par équipes Messieurs : L’estocade estonienne

Cruel, amer, estomaquant. Jeudi, le quart de finale de l’équipe France dans ce championnat d’Europe par équipes Messieurs s’est rangé dans le tiroir des matchs auquel on ne voudra plus penser, encore moins accorder un récit. Il croupira aux côtés des autres déconvenues les plus dures comme celle de 2022 face à la Suède. À cette date comme à celle d’aujourd’hui, le match semblait à la portée des six hommes de Benoît Teilleria et son capitaine Guy Forget. Mais comme au Royal St-George’s Club, l’après-midi a tourné au cauchemar du côté de Turin. Face à une surprenante formation estonienne qui a fini deuxième de la qualification mercredi, les Bleus savaient que le piège n’était loin. Alors forts de leurs quatre meilleurs joueurs alignés dans les foursomes du matin, ils glanaient deux premiers points - sur les quatre nécessaires au passage en demies - grâce aux succès des paires Amat/Beauvy (1 up) et Glaudas/Malcor (4&3).

Et puis est venu le moment de la tourmente lors des cinq matchs simples. En alignant à nouveau ses meilleurs éléments d’entrée, Benoît Teilleria voulait s’éviter de reproduire une erreur de 2022 qui l’avait marqué à l’âme. Mais rapidement, le déroulé des premier matchs lui envoyait le message qu’en match play, aucune logique ne fait sens. Dans ce contexte, Bastien Amat se faisait emmené par un Markus Varjun dominateur puis finalement rapporteur du premier point baltique (2&1). Derrière eux, Paul Beauvy subissait un départ similaire mais celui que l’équipe surnomme « le président » a rapidement inversé la tendance pour apporté un troisième point (4&3) aux siens. N’en manquait plus qu’un : une victoire ou deux matchs partagés.

Si les duels d’Ugo Malcor, Gaspar Glaudas ont été serrés, ils ont malheureusement tourné petit à petit à l’avantage des blanc et ciel qui revenaient à 3 partout avec un match à conclure, celui opposant Darren Strachan à Carl Enn Hellat. Jamais détaché sans jamais être devant non plus, l’ultime Tricolore ce cette journée sortait du 18 sur une égalité parfaite synonyme de mort subite. De retour au 1, aucun des deux adversaires n’est arrivé à prendre le dessus sur l’autre. De même au 2. Et puis sur le 3e green du Royal Park I Roveri, la balance a finalement penché en la faveur d’une formation qui a décroché son tout premier ticket pour une demi-finale dans l’histoire de cette compétition.

Relégué dans le tableau secondaire, les Bleus affronteront demain l’Espagne - également victime d’une défaite surprise face à la Suède (3-4) - dans une formule réduite pour tenter d’aller chercher au mieux une 5e place samedi.