Le joueur du Paris international fait partie de l’équipe de France qui jouera le Championnat d’Europe par équipes messieurs, la semaine prochaine à Waterloo. Une première en bleu depuis quatre ans pour l’étudiant de Florida.
Le souvenir est encore vif. Celui d’un Championnat d’Europe par équipe Boys victorieux, disputé au début de l’été 2019 à Chantilly. Même s’il n’est pas au point d’y penser tous les jours, Quentin Debove se souvient parfaitement des différents obstacles franchis par les Bleuets sur le chemin du titre. À partir de mardi prochain, quatre ans plus tard, le joueur du Paris International va avoir l’occasion de se construire de nouveaux souvenirs sous le maillot tricolore, lui qui a été sélectionné dans l’équipe de France messieurs.
À partir de mardi, en compagnie de ses cinq coéquipiers, il disputera le Championnat d’Europe par équipes au Royal Waterloo. « Retrouver l’équipe de France, c’est cool, sourit-il. Ça prouve que mon jeu est de mieux en mieux, ça fait du bien de sentir qu’on fait partie des meilleurs joueurs français. »
S’il a été absent des rangs français lors des grandes échéances ces quatre dernières années, Quentin Debove n’a pas fait relâche pour autant. Au contraire, le Parisien s’est continuellement aguerri au sein de l’université américaine de Florida, l’une des plus réputées (et donc des plus exigeantes) du pays. « Le niveau dans notre fac est tellement haut que si tu ne travailles pas assez, tu ne joues pas, campe-t-il. L’année dernière, on a fait des qualifs pour le premier tournoi, j’ai fait -19 en six tours… et j’ai pris la dernière place. C’est comme ça en permanence. » Illustration lors de la finale nationale de juin dernier, gagnée par les Gators, avec un Debove absent de l’effectif.
En revanche, le Français s’était auparavant fendu d’une belle performance, en remportant le Terra Cotta Invitational, l’un des tournois amateurs les plus réputés de Floride. Tous les succès font du bien, mais celui-là en a fait encore plus. « Ça faisait au moins trois ans que je n’avais pas gagné un tournoi, livre Quentin Debove. Ça prouve que ce que j’ai mis en place pendant mes quatre années à la fac paie. »
Et surtout que cela débouche sur un retour en forme, dont il n’a, ceci dit, jamais douté. « Ça fait un an que je commence à vraiment mieux jouer, note-t-il. C’était pas loin pendant longtemps, et là ça revient. Je savais que c’était toujours en moi, c’était juste une question de temps, d’être bien dans ma tête. » Une tête sur laquelle il travaille en compagnie du préparateur mental Thomas Sammut, avec un principal mot d’ordre : s’amuser sur le parcours. « Si je m’amuse, que je suis créatif et que je reste moi-même, il n’y a pas beaucoup de personnes qui peuvent me battre », assure-t-il.
Lors du St Andrews Links Trophy puis du British Amateur, début juin, Quentin Debove a eu du mal à transposer ce travail sur le parcours. Mais la semaine passée en Estonie, lors du Championnat d’Europe individuel messieurs, la confiance a fait son œuvre, notamment lors d’une dernière journée très aérée que le Parisien a terminée avec la meilleure carte du champ (67, -5). Surtout, il décrochait une 7e place qui le mettait dans la position de meilleur Français, et ce pour la deuxième année consécutive dans ce championnat.
Autant de confiance à emporter avec lui en Belgique, au sein de l’équipe du capitaine Antoine Delon. « Sur le papier on est peut-être un peu moins forts que l’année dernière, mais je pense qu’on a assez de talents pour ramener une coupe à la maison. On se connaît tous à un point où on peut réussir des choses ensemble », analyse-t-il.
La suite ? L’été sera chargé, avec une participation au Big Green Egg German Challenge, fin juillet, tournoi du Challenge Tour auquel il pourra participer grâce à sa victoire au Terra Cotta. Puis ce sera le retour en Floride, où il a décidé de faire un master, c’est-à-dire une cinquième année, toujours dans la même fac de Florida. Autrement dit, le passage professionnel est prévu pour les environs de juin 2024.
La Floride, quoi qu’il arrive, constitue son horizon à court et long terme, lui qui escompte s’installer définitivement dans l’état, y compris après la fin des études. Climat, parcours, possibilités d’entraînement : tout lui convient. « Ça n’a rien à voir avec l’Europe, c’est un autre monde, souligne-t-il. Les joueurs de haut niveau ici sont plus forts physiquement, techniquement, mentalement, le niveau est dingue. » En espérant qu’il tire vers le haut.