Les 16 équipes de la première division féminine prendront le départ du Trophée Golfers’ Club, ce jeudi à Chantilly. Favoris, outsiders, grosses cotes… quels clubs seront en lice pour un titre national, à l’issue de la finale de lundi ? Éléments de réponse.
Les favoris
Après avoir remporté les deux dernières éditions du Trophée Golfers’ Club, le Racing Club de France La Boulie fait forcément partie des favoris de l’édition 2024 du Championnat de France amateur par équipes dames. Mais citer le palmarès récent n’est pas la seule raison pour positionner les Ciel-et-blanches en pole position. Car encore une fois, l’équipe qui arrive cette semaine à Chantilly a fière allure. Certes, il va lui falloir se passer de Vaïrana Heck et Inès Archer, toutes deux encore aux États-Unis à l’issue de leur première année en université. Mais il en faudrait beaucoup plus pour assécher le réservoir. Déjà sur le terrain l’année passée, Mila Jurine, Giselle Zhao ou encore Lehane Louis-Dumond auront pour charge de prendre le relais. À leurs côtés, Alexandra Vilatte-Farret voudra faire montre de la symbiose entre sa longue expérience et sa motivation intacte. Surtout, les tenantes du titre enregistrent le retour de Mathilde Claisse, absente des dernières éditions pour cause d’études étasuniennes, et désormais de retour dans l’Hexagone.
Qu’on ne s’y trompe pas pour autant : l’issue de cette Golfers’ paraît, sur le papier en tout cas, tout sauf évidente. Plusieurs équipes ayant joué les premiers rôles lors des éditions récentes arrivent cette semaine à Chantilly avec des effectifs que l’hiver a étoffés. Ainsi, Cannes-Mougins, équipe quart-de-finaliste l’an passé à Omaha Beach, a reçu le renfort de Tracy Rodriguez, qui jouait précédemment sous les couleurs toulousaines, et de la jeune Lana Guyot, finaliste du dernier Championnat de France U12. L’ossature de l’équipe reste présente, avec la capitaine Charlotte Guilleux, la pensionnaire du Centre national de performance de Terre Blanche Céleste Bobo-Lloret ou encore Marine Griffaut, rentrée de sa fac de Texas State.
En matière d’ossature expérimentée à ce niveau de compétition, l’équipe de Saint-Cloud n’a pas à rougir devant grand-monde. Même si le club recordman de victoires dans l’épreuve (28 titres) devra une nouvelle fois se passer de la présence de la n° 1 amateur française Adela Cernousek (occupée il faut dire à jouer une finale universitaire et à se qualifier pour un Majeur), Clotilde de Lembeye, Morgane Bazin de Jessey, Charlotte Lafourcade et leurs coéquipières ont vu Candice Mahé rejoindre leurs rangs.
Avantage de jouer à domicile oblige, Chantilly est également à citer parmi les équipes favorites. Mais la connaissance étendue de l’Old Course de Vineuil n’est pas le seul argument dans le sac des Cantiliennes. Revenue des rangs professionnels, Mathilda Cappeliez est de retour à la Golfers’, dans une équipe où Valentine Delon et Éléonore Aernouts apporteront l’expérience d’une première année réussie dans les universités d’Outre-Atlantique.
Au rayon des équipes favorites, les finalistes de l’an dernier ont également le droit à leur citation. L’équipe du Golf Club de Lyon, comme prévu et anticipé, a vu à l’intersaison le passage chez les professionnelles d’Ariane Klotz, l’une de ses joueuses majeures. Mais le club basé à Villette-d’Anthon peut non seulement toujours compter sur d’autres éléments pivots de sa campagne normande de l’an passé (Sara Brentcheneff, Aubane Statiotis), mais également sur des apports conséquents, représentés par Lisa-Marie Pagliano, Salomé Lumbaca ou encore Anaëlle Kirscht. De toute façon, Brentcheneff, actuelle n° 2 amateur française, l’avait assuré dès l’automne dernier : « On a montré qu’on était capables d’aller en finale, il ne nous reste que l’étape d’après ».
Les outsiders
Chaque championnat de France de première division apporte son lot, plus ou moins conséquent, de scénarios inattendus. Sur la ligne de départ de cette Golfers’, plusieurs équipes affichent un profil susceptible de les provoquer. Ayant dû passer par les barrages l’an dernier, le Golf Club de Toulouse, titré en 2020 et finaliste en 2021, a reconstitué une grande partie des forces vives qui avaient fait son succès à l’époque. Arrivées à temps des États-Unis, Alizée Vidal, Zoé Allaux et Louise Reau seront les leaders d’une escouade rouge et noire où figure également Lily Reitter, récente lauréate du Trophée Esmond.
Championne de France un an plus tôt que les Toulousaines, en 2019, Valescure était au rendez-vous des quarts de finale lors des deux dernières éditions de la Golfers’. Les Varoises, qui peuvent s’appuyer sur l’expérience de Lou Rousselot et sur la championne de France minimes en titre Laura Nepper, auront également les moyens en mains pour intégrer le top 8 et les quarts de finale.
En matière d’expérience, l’équipe de Saint-Germain regorge. Marion Ricordeau, Pauline Collenot, Eugénie Varet, Béryl Giletti et Carla de Troia, pour ne citer qu’elles, faisaient toute partie de l’escouade qui avait atteint le stade des demi-finales, l’an passé à Omaha Beach. Et qui arrive à Chantilly avec l’envie d’aller encore plus loin.
Dans une compétition qui s’annonce (comme à chaque fois) serrée pour intégrer le top 8 après les deux premiers tours de qualification, l’équipe de Valcros, emmenée par Camille Min-Gaultier, Carla Bourdeaux et Léna Trémouille, pourrait se mêler à la lutte. Tout comme une équipe de Biarritz qui fête cette année son retour dans l’élite, arrivant avec un effectif particulièrement jeune où Kirra St Laurent et Anastassia Daudin font office de fers-de-lance.
Les grosses cotes
La Golfers’ a ceci de commun avec les courses cyclistes que, à partir du moment où l’on a un dossard, on peut gagner la course. Aussi, chacune des 16 équipes présentes est en mesure de s’inviter parmi les meilleures. Cela comprend même les équipes ne s’étant encore jamais frottées à la première division, comme La Freslonnière, autre équipe parmi les plus jeunes (la joueuse la plus âgée a 22 ans), et déterminée à montrer sa valeur au plus haut niveau.
Fontainebleau et Le Prieuré sont les deux autres clubs qui remontent de deuxième division, où chacun des deux clubs n’a passé qu’une saison avant de regagner sa place. Les Bellifontaines vont toutefois devoir composer sans leur joueuse majeure, Loïs Lau, elle aussi retenue aux États-Unis. Autre escouade devant se passer de son principal atout, mais cette fois malheureusement pour cause de blessure : le Domaine de Charmeil. Les Grenobloises ne pourront pas, en effet, compter sur l’ancienne championne de France Taline Kyoumjian.
En matière d'équipe jeune qui montre sa valeur dans l'élite, Mionnay a fait la preuve, ces dernières années, qu'un tel groupe était capable de faire sa place, et de la garder. Aux côtés de Jeanne Pagnier, Amély Bochaton et leurs coéquipières, Emma Falcher, étudiante à l'université américaine de South Florida, fait figure de renfort solide.
Enfin, l’affiche de ce Championnat de France par équipes dames est complétée par le Paris Country Club, qui ne déroge pas à son habitude en alignant une équipe très jeune, si ce n’est la plus jeune du tournoi : toutes les joueuses inscrites sur la liste des équipières figurent dans les catégories jeunes. Leur tâche sera de se hisser à la hauteur de leurs aînées, qui avaient conquis la couronne à quatre reprises dans les années 2010.