Passé proche d’une promotion sur le DP World Tour l’an passé, Félix Mory attaque une nouvelle fois la finale du Challenge Tour avec l’objectif de terminer dans le top 20 pour passer à l’échelon supérieur. Plus mûr mais toujours réaliste de ce qu’il en coûte.
Il y a un an, vous étiez dans une position presque identique en abordant la finale au 27e rang de la Road to Mallorca tandis que vous êtes actuellement 26e. Est-ce un atout ?
C’est ma quatrième finale du Challenge Tour, la troisième ici (au Club de Golf Alcanada à Majorque, ndlr), et je pense que lors des précédentes, j’étais trop concentré sur le résultat. Évidemment, il y a un classement et on veut tous finir en haut du leaderboard mais je pense que le meilleur moyen d’y parvenir est de ce concentrer sur ce qu’on a à faire. Parce que, même si j’ai de l’expérience sur ce parcours, on ne sait jamais vraiment ce qui va se passer. Alors cette année, je suis dans un état d’esprit où ma priorité est de bien faire mon travail et de bien évoluer en tant que joueur. Si je pars d’ici en étant fier de moi, je serai content. Et puis ma position fait que je n’ai rien à perdre. Il n’y a plus qu’à aller jouer sans le frein à main. Je trouve ça plus agréable que de défendre une place mais ça n’aura aucune influence sur comment je vais jouer, du moins pas tant que’on n’aborde pas les derniers trous le dimanche.
Cette saison, les résultats de Rasmus Neergaard-Petersen et Robin Williams, d’ores et déjà titulaire d’une carte sur le DP World Tour, font que le top 22 est promu et non le top 20. Ça facilite un peu le travail ?
C’est comme si j’étais 24e, donc oui (rires) ! Ça fait la différence. Après, je vais peut-être finir par me faire avoir et rester devant la porte ; il faut bien qu’il y ait un 23e joueur mais si ça peut ne pas être moi c’est bien.
Est-ce que le caractère butoir de l’événement fait que vous l’avez préparé différemment ?
On essaie de traiter cette semaine comme une autre mais on sait tous que c’est le dernier tournoi de la saison, la dernière chance d’avoir notre droit de jeu plein pour le DP World Tour. Il y a toujours la finale des cartes derrière mais la catégorie est moins bonne. Pour autant, je n’ai pas touché les clubs la semaine dernière. Après avoir enchaîné quatre semaines en Suisse, République tchèque et en Chine, j’ai préféré passer du temps avec ma femme et mon fils (né en début d’année, ndlr) pour arriver frais ici. Ça m’a fait du bien parce que ça me fait déconnecter bien plus facilement. Je ne pense à rien quand je suis avec mon fils, il est joyeux, il donne le sourire, il s’en fout si j’ai bien joué ou mal joué. C’est génial d’être père.
Beaucoup d’autres joueurs viennent cette semaine avec leur famille ce qui donne une atmosphère relativement détendue durant les deux journées de reconnaissance. C’es le cas pour vous ?
Je ne sais pas si c’est détendu mais oui c’est un peu familial. Les joueurs ont tendance à ramener leurs enfants, leur chérie, leurs parents… ça change des autres tournois c’est agréable. Mais on n’est pas vraiment détendu.
Lors des deux dernières éditions ici, quatre tours en 71 (-1) permettaient d’obtenir une place dans le top 10, voire le top 5 (résultat qui lui assurerait la montée). Pensez-vous que ce sera encore le cas cette année ?
Les deux dernières années ici, les scores n’étaient pas très bas parce qu’il y avait bien plus de vent et les greens étaient bien plus mous que cette semaine. Je pense quand même que ça ne va pas scorer très bas car le parcours n’est pas si facile, surtout à l’aller pour les joueurs de fade. Comme je l’ai dit, on ne sait jamais comment ça va se passer mais j’y crois. Si on est ici, c’est que l’on a fait une bonne saison dans l’ensemble. Et après avoir passé une grande partie de l’année avec Alexander Lévy, j’ai réalisé certaines choses. De part son expérience, il m’a beaucoup apporté dans le jeu mais surtout dans l’état d’esprit. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais sur le fait de croire en soi, de croire que c’est possible ça m’a bien aidé.