En zone mixte après son incroyable quatrième tour du tournoi olympique, Victor Perez est revenu sur sa journée, et sur cette semaine terminée à la 4e place dans une atmosphère unique.
Qu’allez-vous retenir de cette semaine ?
Toutes les émotions, l’atmosphère, les gens qui m’ont soutenu pendant quatre jours. C’est quelque chose que je ne suis pas près d’oublier. Ça a été la semaine de golf la plus émouvante de ma vie. Voir autant de gens me soutenir depuis jeudi matin 9 h… C’est vrai qu’on vit beaucoup d’émotions au golf, bonnes ou mauvaises, mais là c’était XXL.
Comment vous sentez-vous après cette journée incroyable ?
C’était une très belle partie. Je pense qu’il n’y a pas un seul coup que j’aurais pu encore gratter, sur le retour bien sûr mais aussi sur l’aller, car je pense que j’ai très bien joué, sur ce parcours qui n’est pas particulièrement facile.
Avez-vous pu profiter de cette ambiance, ou bien était-ce surtout de la pression en plus ?
Je dirais que j’en ai vraiment profité jusqu’au 14, et une fois passé le 14, je me suis dit "Oh, je suis vraiment dans la course". Même si les quatre derniers ne sont vraiment pas évidents, j’ai pu rentrer des bons putts sur le 15 et sur le 16, et faire par sur le 17 et le 18, ce qui n’est pas évident avec deux mises en jeu tendues et le vent qui venait de la gauche sur le 18.
C’était quand, la dernière fois que des milliers de personnes ont scandé votre nom ?
Je dirais… hier (rires). C’était génial. Les Jeux olympiques ont cette capacité d’amener des gens qui ne sont pas golfeurs à 100 %, qui simplement allument leur écran ou achètent des billets pour venir voir. Paris et Le Golf National ont fait du super boulot pour nous accueillir et pour accueillir l’événement. Ce parcours est iconique depuis la Ryder Cup de 2018.
Quel a été votre meilleur coup ?
Probablement mon coup de fer 3 au 14 (pour se mettre en position d’eagle, NDLR), car même si je venais de faire birdie au 12 et au 13, j’avais quand même besoin de quelque chose de gros. C’est sans doute le drapeau le plus facile, mais j’ai réussi à la faire descendre la cassure jusqu’au drapeau.
Et cette clameur au 16 ?
Oui, forcément, avec l’amphithéâtre derrière. C’est vrai que la foule au 15, au 16, à droite du 18, c’est aussi ce qui rend le Golf National si spécial, on l’a bien vu à la Ryder Cup. Ça ne nous arrive pas souvent de vivre une ambiance qui se rapproche de celle d’un stade.
Vous disiez samedi qu’il allait peut-être falloir faire 62 (-9) lors du dernier tour, ça vous paraissait vertigineux, mais vous l’avez presque fait...
Oui je pensais que c’était le score qu’il allait falloir faire pour être en position pour les médailles. Les leaders, ça reste les meilleurs joueurs mondiaux, qui arrivent aussi à trouver des opportunités sur ce parcours.
Avez-vous déjà eu des coups de chauffe comparables à celui que vous avez eu entre le 12 et le 16 ?
Oui, ça m’est déjà arrivé… mais pas très souvent. Et en tout cas, pas dans un événement aussi grand.
De n’avoir fait aucune carte au-dessus du par cette semaine, c’est aussi une satisfaction ?
Oui, car le Golf National est quand même connu pour vraiment mettre les joueurs au défi. Même si on a beau dire que les greens étaient assez souples, il y avait quand même pas mal de rough, et on a vu des scores assez hauts. J’ai probablement mieux tapé la balle aujourd’hui que les trois premiers jours, j’étais toujours en position, je n’ai pas fait de bogey, c’était vraiment une très belle journée.
Vous terminez en 4e position d’un tournoi derrière Scottie Scheffler, Tommy Fleetwood, Hideki Matsuyama, et devant Rory McIlroy et Jon Rahm. À quel point cela vous marque-t-il ?
Je voulais surtout prendre le maximum de confiance cette semaine, peu importe le résultat. Je vais essayer de continuer avec cette dynamique jusqu’à la fin de saison. Même si on a déjà l’impression d’avoir joué beaucoup de tournois, il reste encore pas mal de golf à jouer.