Dans un tournoi malmené par la météo et finalement tronqué à 36 trous, la course au top 5 de l’ordre du mérite a finalement souri à Damien Perrier, qui a obtenu sa promotion grâce à sa 2e place lors de la finale. Benjamin Kedochim, vainqueur de l'ordre du mérite, est lui aussi promu.
Il était écrit que le dénouement de la saison 2024 de l’Alps Tour serait quelque peu gâché par la météo de l’Alps Tour Grand Final. Disputé du côté de Côme au Golf Club Monticello, l’ultime rendez-vous de l’année a démarré mercredi sous des trombes d’eau qui ont rapidement laissé penser que la gagne se jouerait sur 36 trous et non plus 54. À la première interruption et surtout à la première reprise jeudi matin, la chose se confirmait un peu plus.
À ce stade-là, la course au top 5 de l’ordre du mérite - promouvant les heureux élus sur le Challenge Tour - avait trois sièges vacants puisque devant l’Américain Brandon Kewalramani, Benjamin Kedochim était assuré de monter après une saison plus que régulière ponctuée par sept top 5 dont quatre places de dauphin. Mais pas loin derrière, Théo Boulet (4e), Damien Perrier (6e) et Aymeric Laussot (7e) avaient, pour leur part, tout à jouer. Le premier cité figurait alors dans les derniers rangs de la finale jeudi soir quand ses compatriotes pointaient eux à la 8e place.
Des chaises musicales plus ou moins cruelles
Et puis, le cours du jeu a repris vendredi. Toujours de manière hachée, confirmant ainsi que les comptes se feraient au bout de 36 trous. De tous, un homme en est ressorti avec le plus grand des sourires : Enrico Di Nitto. Devant son public, le Transalpin s’est imposé sur un score final de -8, glanant non seulement sa première victoire de l’année, les 10 000 points équivalents, mais aussi la 2e place de l’ordre du mérite derrière Kedochim. Ne restait alors plus que deux sièges à pourvoir. Grâce à une excellente carte de 67 (-5) au lendemain de son 72 (par), Damien Perrier a finalement réussi à accrocher une 2e place ex æquo ce vendredi pour grimper au 4e rang de la saison et retrouver une deuxième division européenne qu’il avait quittée un an plus tôt. Ne restait donc plus qu’un fauteuil.
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Damien Perrier et le « semblant de résurrection »Celui-ci avait déjà tourné le dos à Théo Boulet, livré à une bataille difficile sur le tracé italien avant de le quitter sur une 42e place qui l’a privé de toute accession à l’échelon supérieur. Mais Aymeric Laussot, lui, pouvait encore y croire. Malgré un triple bogey sur son retour (il démarrait du 10), le Francilien a bien réagi à l’entame de ses neuf derniers trous. Trois birdies l’ont même amené à une marque de -4, lui permettant de passer devant Vince Van Veen, son principal concurrent dans la course au dernier siège. Mais un dernier bogey au 5 et surtout un ultime birdie du Néerlandais au 9 (son 18e trou), a ramené les deux hommes à égalité sur un score de 69 (-3). Le Batave a ainsi pu garder la même avance au général sur le Français et se garantir la dernière place du top 5…