Depuis plusieurs années maintenant, le golf nordiste réserve un maximum de zones pour y permettre l’installation et l’épanouissement de la biodiversité. Un effort conjugué à la réduction importante de la consommation d’eau et des produits phytosanitaires de synthèse.
Les cathédrales, théorisait Jacques Brel, sont l’unique montagne du Plat pays nordiste. Eux ne s’élèvent sûrement pas aussi haut que les flèches d’églises et autres beffrois, mais ils constituent depuis quelques années un nouveau relief sur le Golf de Bondues : les hauts roughs. Situé en lisière de la métropole lilloise, le club et ses 36 trous sont labellisés au niveau argent du programme Golf pour la biodiversité depuis 2020.
« En arrivant à Bondues il y a trois ans, je voyais déjà pas mal de faune : des canards, des insectes, des oies, des poules d’eau, énumère le greenkeeper Dominique Laversin. Il est vrai que nous avons la chance d’avoir un certain nombre de mares et d’étangs. » Celui qui, avant de poser ses valises à Bondues, a officié pendant 30 ans au golf de Saint-Omer (autrement dès sa création) a notamment mis en place l’une des recettes utilisées chez le voisin pas-de-calaisien pour abriter et protéger cette biodiversité, en laissant des zones pousser librement.
« Il y a des espèces qui ne peuvent pas s’implanter lorsque la surface est tondue régulièrement, poursuit-il. Alors que si on laisse des zones avec des hauts roughs, ça leur permet de trouver un abri. » Une mise en place qui ne s’est pas faite en un jour, et pas seulement pour cause de délais incompressibles en matière de pousse de gazon. En effet, les golfeurs ont également eu besoin de temps pour s’habituer à ces nouvelles zones, disposées bien sûr loin du milieu des trous, mais qui demeurent atteignables. « Mais ça se passe bien, les gens s’habituent », glisse Dominique Laversin.
Quatre ruches au soleil
Pour donner encore plus de vitalité à ces hauts roughs, le Golf de Bondues a installé quatre ruches sur le trou n°2 du parcours Hawtree (du nom de son architecte). Objectif : favoriser la pollinisation de la flore. L’emplacement, lui, a été choisi pour permettre au soleil d’éclairer les abeilles dès le matin. « Si on peut, en plus, récolter un peu de miel, ça sera encore mieux », sourit Dominique Laversin, qui a mis en place ce projet avec l’association Les Amis des abeilles de Bondues, qui gère au total une quinzaine de ruches sur l’ensemble de la commune.
Le parcours Hawtree, justement, qui abrite entre autres des bosquets de bouleaux à proximité des trous 1 à 9, va voir au fur et à mesure des années cette flore se modifier petit à petit. Tout simplement car l’espérance de vie d’un bouleau avoisine les 50 ans, soit à peu de choses près l’âge du parcours. Anticipant ce changement inéluctable, le golf a déjà commencé à planter de nouveaux arbres, notamment des érables.
En revanche, et de manière globale, le patrimoine forestier de Bondues a souffert de la tempête Eunice, qui a touché le Nord le 18 février 2022. « Malheureusement, de nombreux arbres sont tombés, constate Dominique Laversin. Mais plutôt que de les broyer, nous avons préféré les valoriser. » Les nouveaux silos à sable qui venaient de sortir de terre, près du club-house, ont ainsi pu être habillés d’une palissade en bois directement issus de ces arbres.
Moins d'eau... mais qui mouille davantage
Pour donner encore plus de vitalité à ces hauts roughs, le Golf de Bondues a installé quatre ruches sur le trou n°2 du parcours Hawtree (du nom de son architecte). Objectif : favoriser la pollinisation de la flore. L’emplacement, lui, a été choisi pour permettre au soleil d’éclairer les abeilles dès le matin. « Si on peut, en plus, récolter un peu de miel, ça sera encore mieux », sourit Dominique Laversin, qui a mis en place ce projet avec l’association Les Amis des abeilles de Bondues, qui gère au total une quinzaine de ruches sur l’ensemble de la commune.
Le parcours Hawtree, justement, qui abrite entre autres des bosquets de bouleaux à proximité des trous 1 à 9, va voir au fur et à mesure des années cette flore se modifier petit à petit. Tout simplement car l’espérance de vie d’un bouleau avoisine les 50 ans, soit à peu de choses près l’âge du parcours. Anticipant ce changement inéluctable, le golf a déjà commencé à planter de nouveaux arbres, notamment des érables.
En revanche, et de manière globale, le patrimoine forestier de Bondues a souffert de la tempête Eunice, qui a touché le Nord le 18 février 2022. « Malheureusement, de nombreux arbres sont tombés, constate Dominique Laversin. Mais plutôt que de les broyer, nous avons préféré les valoriser. » Les nouveaux silos à sable qui venaient de sortir de terre, près du club-house, ont ainsi pu être habillés d’une palissade en bois directement issus de ces arbres.
Ces "mouillants" sont en réalité des tensioactifs, autrement dit des molécules apparentées à un savon. Leur rôle est de libérer la feuille de la plante de substances cireuses comme le champignon responsable, l’été, de l’apparition de "dry patch", et qui empêche l’eau d’agir directement. Une fois le champignon évacué, l’eau peut ainsi beaucoup mieux abreuver le gazon, sur des greens pour lesquels le golf dispose désormais de deux tondeuses entièrement électriques.
Vous reprendrez bien un peu de thé de compost ?
Autre utilisation réduite au strict minimum : celle des produits phytosanitaires. L’une des techniques utilisées est l’épandage de thé de compost. Il s’agit d’un engrais liquide obtenu à partir du compost, que le golf nordiste produit lui-même notamment avec les feuilles tombées à l’automne. Appliqué sur les greens, il agit comme un démultiplicateur de la vie microbienne présente naturellement. Une présence plus nombreuse qui augmente ainsi la résistance aux maladies.
« C’est un procédé que j’avais vu en Allemagne ou en Belgique, détaille Dominique Laversin. On utilise beaucoup de biostimulants comme ça. Réduire les phytos au minimum, c’est possible de le faire, en utilisant des acides aminés ou des choses comme ça, pour faire en sorte que le gazon aille mieux. En 2025 (date prévue de l’interdiction légale des produits phytosanitaires, NDLR), on verra où on en est. Mais quoi qu’il arrive, moi, je veux arriver à très peu d’utilisation. »